Dans un épisode précédent… Notre héros vagabonde en Bretagne, sans autorisation (c’était possible en 2019, NDLR), à la recherche de lieux abandonnés. Il a déjà eu l’occasion de découvrir une fonderie ainsi qu’un zoo. Le voilà maintenant aux portes d’un château.
Je dois bien avouer que l’exploration urbaine en Bretagne me réussit bien. Voici donc le 3ème site que je découvre en moins de 48h et cela, sans avoir passé trop de temps en recherche. Je suis comblé. ?
Le tour du propriétaire
De loin, on peut apercevoir des fenêtres murées et une grande grille fermée. Je dois bien reconnaître que c’est exactement le genre de situation qui me donne envie d’aller y voir de plus près. Je me demande d’ailleurs si ce type de raisonnement est bien sain… bref passons !
Ainsi je me faufile derrière les grilles. Tandis que je fais un petit tour de reconnaissance, je remarque plusieurs choses :
- C’est grand
- Bien bouclé
- Probablement abandonné depuis un bail
Le nombre de tags (plus ou moins réussis) et l’état général des bâtiments laissent penser que cela fait un bon moment que le lieu est désert. Je me demande alors ce qu’il se passait ici quand la vie était présente ?
Google pourra très certainement me renseigner. Mais l’heure est à l’exploration.
A l’exception de quelques fenêtres aux étages, les portes et ouvrants du RDC sont condamnés. Il n’y a, aux premiers abords, que les dépendances qui sont facilement accessibles. Toutefois, elles n’offrent rien de bien magique.
Au départ de ma visite, j’ai eu l’occasion de croiser un petit groupe de jeunes (des ados) qui exploraient, assez bruyamment le site. Cela m’a fait cependant plaisir de constater qu’il le faisait fort respectueusement. Merci !
Dans l’antre du château
Parfois, pour entrer dans un site abandonné, il faut ruser. Il semble que certains n’ont pas fait dans la subtilité. Ils ont tout bonnement fait un trou dans une porte murée par des parpaings… ?
Malgré cela, je suis content d’y être rentré. Dehors la chaleur devenait étouffante et dedans, il fait frais… héhéhé
Malheureusement, je ne m’attarderai pas en bas à cause d’un manque de pile dans ma torche. Clairement… ou pas, je ne vois rien. Oups ! ?
Je vais donc faire un petit tour à l’étage. Il a l’air bien intéressant et bien plus accessible. J’y entends les petits jeunes qui rigolent là-haut. Une tournée d’inspection des chambres me parait donc opportune.
Les portes vers les autres mondes
Malgré la dégradation qu’il subit, je dois avouer que ce château est vraiment très beau. Il faut reconnaître que certaines pièces ont un charme particulier.
J’imagine qu’il devait être agréable d’y vivre et je suis vraiment curieux d’apprendre un peu plus son histoire.
Le mélange chaud et frais des pièces a un petit côté apaisant. De plus, j’entends les gamins qui rigolent dans une des pièces d’a côté. Pour un peu, on se croirait même en vacances.
Le temps de flâner encore un peu dans ces pièces d’un autre âge… puis vient le moment du retour.
Pour la petite histoire
Ce n’est qu’en rentrant que je découvre l’histoire de ce château. Ce vieux monsieur date de 1630 et possède une histoire riche.
Tout d’abord, je découvre que le domaine a longtemps appartenu à l’association centrale des vétérinaires (depuis 1932). Par la suite, ces murs ont hébergé un centre de formation de la marine nationale (de 1946 à 1959).
Pour finir, il deviendra une maison de retraite en 1966 ainsi qu’un centre aéré pour les enfants. L’un fermera en 2005 et l’autre en 2014. Depuis les portes sont clauses et attendent…
Pour la petite anecdote :
En publiant cette série d’articles Urbex ces derniers mois, je me suis rendu compte que j’avais croisé le chemin une exploratrice urbaine. Ainsi, nous avons visité les mêmes lieux presque au même moment, mais sans nous voir.
N’hésitez pas à aller admirer son travail. Il est plein de couleurs et je trouve cela super de revoir des lieux que j’ai vus avec un autre œil. C’est par => ici <=