Déjà 5 ans se sont écoulés depuis mon 1er voyage au Japon. 2019 touchait à sa fin et je souriais un peu bêtement sur les fauteuils de l’aéroport CDG en attendant l’avion qui me conduirait de nouveau au pays des samouraïs. C’est reparti, je retourne au Japon faire mon gaijin. Banzaaaiiiiii !!! ???
En 2014, mon périple au pays du soleil levant avait été un franc succès. La destination n°2 de mon top 3 des meilleures vacances. Il était donc temps de repasser une petite couche de peinture nippone.
5 ans plus tard, me revoilà sur l’archipel. Cependant, il y a quelques différences qui donne à ce voyage une saveur toute particulière. Premièrement, je voyage cette fois avec mes meilleurs amis. Une bande de joyeux lurons comme on n’en fait peu. Ensemble, nous rêvions de faire ce voyage depuis des années. Deuxièmement, la saison. Winter is coming et c’est ainsi le Japon en hiver que je savoure.
Pour celles et ceux qui se poserait la question, un gaijin est le terme japonnais pour désigner un étranger au Japon
Tokyo – Amuse-bouche pour gaijin
Le début de mon périple avec les copains est assez « touristique ». Il faut cependant garder à l’esprit que 2 d’entre-nous ne sont jamais venus dans cette partie du monde. Ils découvrent tout comme je l’ai fait il y a 5 ans. Notre 1re étape est donc assez naturellement Tokyo.
Après avoir posé les valises et installé notre campement dans un appartement d’Asakusa, nous partons vagabonder un peu. Bien que fatigués (on a franchi les 24h sans dormir le jour de notre arrivée), nous profitons de ce début de soirée pour venir voir le temple de Senso-ji. De jour, il était magnifique. De nuit, il l’est encore plus.
Pour l’anecdote de voyage : au Japon, tout est calme, ordonné et respectueux. Mais parfois, quand tu débarques et qu’on lit sur ton visage gaijin jet-lagué bah clairement tu peux te faire arnaquer dans un simple resto… La petite amertume touristique ?
Je vais donc passer 3 nuits à Tokyo. Les journées seront longues et sportives, de grandes balades à travers certains quartiers de la ville. Une sorte de (re)découverte un peu rapide de la capitale.
Grâce à notre planning, j’aurai ainsi l’occasion de repasser par le parc de Ueno et de remonter vers le très calme quartier de Yanaka et le cimetière où repose Tokugawa Yoshinobu, dernier Shogun de la période Edo. Puis, bien entendu, nous passerons aussi voir les quartiers de Shibuya, Shinjuku et Akihabara…
Le beau temps a été avec nous durant tout notre séjour à Tokyo. Cela nous a notamment donné l’occasion de venir voir le Meiji Temple et de faire un petit pique-nique dans le parc de Yoyogi, juste à côté. Un très chouette moment et calme qui plus est, malgré l’effervescence de la ville.
L’ordre règne parmi la foule venant prier au temple
Kyoto – Temple, vous avez dit Temple ?
Kyoto était notre seconde étape. La plus dense et la plus longue surtout. 4 nuits sur place et tellement de choses à voir. Après grosse demi-journée de train, nous prenons d’assaut un petit restaurant de la gare. Kyoto la ville où gaijin et tourisme riment.
Après une 1re nuit sur place, nous sommes partis pour le temple de Enryaku-ji. A 10km au nord-est de la ville, ce temple est un haut-lieu de la religion bouddhiste. Il héberge notamment une flamme qui brûle depuis 1200 ans.
Le temple est très vaste dans la montagne. Durant notre périple, en milieu d’après-midi, la neige s’est mise à tomber. C’était tout simplement splendide.
Mais l’horloge tourne et la fin d’après-midi annonce aussi la tombée de la nuit. Le soleil se lève tôt ici mais il se couche tôt également. Il faut donc rentrer et se préparer. Ce soir, on change d’année. ✌??
Un bon gaijin, avec un temps limité sur place est un gaijin qui dort peu. Après avoir attendu que le carillon sonne le changement d’année, le réveil quant à lui, sonne à 4h30 (donc… 3h30 de sommeil. Ca pique. ?)
Mais pourquoi une telle folie ? La réponse est élémentaire mes chers Watson. A 6h du matin, le 1er janvier, au temple de Fushimi Inari Taisha (celui avec plein plein de torii dont je vous parlais ici), a lieu la cérémonie de purification. C’est donc une cérémonie très populaire… Donc à voir. Pour les amateurs, il suffit de braver la foule… et le froid.
Dans la mesure ou tout le monde (ou presque) se pèle un peu, il convient ensuite de gravir la montagne en passant sous 10 000 torii. Le coup d’œil sur Kyoto vu d’en faut, vaut bien la grimpette. Et croyez-moi, ça réchauffe !
Cette 1re journée de l’année se terminera ensuite dans le calme des rues du quartier de Gion. Un endroit très populaire en journée, mais qui devient calme le soir. On y retrouve l’atmosphère « traditionnelle » du Japon que l’on peut parfois voir dans les films. J’adore ?
Notre dernière journée à Kyoto se fera sous un soleil radieux. Les visites prévues aujourd’hui ne sont pas vraiment proches de notre logement et le dilemme du moyen de transport surgit. L’une de nos meilleures idées du voyage : Louer un vélo
Kyoto est bien équipée pour faire du vélo et la location des bolides à mollets n’est pas chère. Nous allons pouvoir profiter pleinement du soleil et nous déplacer sans encombre et en limitant les dépenses.
Nous avions pour objectif principal de voir le temple d’or, Kinkaku-ji. Une véritable merveille. Lors de ma précédente visite le ciel était plombé. Aujourd’hui c’était festival de belles couleurs. ?
On reprendra nos vélos dans l’après-midi pour aller voir Tenryaku-ji et son jardin zen. Compte tenu du monde qui est présent, profiter du pavillon et du jardin zen n’est pas facile. Cependant, en poussant un peu plus loin derrière le temple, nous arrivons à Arashiyama, la forêt de bambous… Que je n’avais pas eu l’occasion de voir dans l’épisode précédent.
Hiroshima / Miyajima – Touristique avec moins de gaijin
La suite de mon périple de gaijin avec ma dream-team me conduit de nouveau à Hiroshima. Une ville avec cette ambiance un peu particulière.
Le Genbaku, un des rares rescapés de 6 août 1945
Je ne resterai qu’une nuit à Hiroshima, car nous partons directement le lendemain matin sur l’île de Itsukushima, aussi appelée Miyajima.
C’est une île sacrée pour les shintos. Il y est interdit d’y couper un arbre, d’y naître ou même d’y mourir. Par contre, on peut y caresser des daims en liberté. Il s’agit également de l’île abritant un sanctuaire et un célèbre torii ayant les pieds dans l’eau…
Par contre, je vous épargne le cri d’horreur que l’on a poussé sur le bateau lorsqu’on a aperçu que le torii en question était en maintenance. Cà s’était LA déception du voyage.
Pour les plus tristes d’entre vous qui souhaitiez voir le torii, passez donc voir les images de Miyajima prises par Jordy Meow. Elles vous redonneront le sourire et combleront votre curiosité.
Histoire cependant de profiter pleinement de notre venue ici et aussi de faire passer notre désenchantement, nous avons entrepris de gravir le mont Misen.
Là encore, la vue depuis le sommet du mont Misen, se mérite. C’est 530 de grimpette assez sportive. Cependant, c’est quand même une belle expérience que d’y aller, puis de déguster son bento acheté tout fraichement 1h30 auparavant. (2h pour les moins entrainés)
Bon ! Le torii n’était pas visible, mais fort heureusement, le sanctuaire et la pagode étaient bien accessibles eux. De plus, une soirée dans un ryokan 100% traditionnel avec repas gastronomique de 1er ordre, des sources chaudes et le service à la japonaise ont eu raison de notre frustration. Même la fatigue de l’ascension du matin a disparu.
Puis pour couronner le tout, les lumières de l’île à la nuit tombée et dépourvu de touristes valent vraiment la peine de ressortir de sa chambre après le bain.
Vous vous en doutez un petit peu. Je ne suis pas parti que quelques jours au Japon juste pour revoir des endroits que j’avais déjà vus. Même si c’était génial quand même.
Dans ma prochaine publication, je vous emmène sur des sentiers un peu moins fréquentés… À moins que vous ne soyez déjà rassasiés. Faites-moi part de vos commentaires, dans les commentaires bien entendu. ?